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LITTERATURE & SOCIETE - 2nde

EMILE ZOLA, UN ECRIVAIN ENGAGE

Enquête d’Alisée Arnaud-Mozdzer, Julie Medard et Habone Mousse

Zola est un écrivain du XIXeme siècle, né à Paris le 2 Avril 1840 et mort le 29 Septembre 1902 à Paris.
Dès son enfance, il est passionné par la littérature : il lit beaucoup et a déjà des projets d'écriture.
Pour lui, l'écriture est une véritable vocation. Il rédige son premier roman lors de son année de 6eme
sur les croisades. Paul Cézanne, le peintre et Jean-Baptistin Baille, journaliste et écrivain, ses amis
d'enfance, sont ses premiers lecteurs et des amis qui l'aideront beaucoup pour sa future carrière.
En 1866, il commence officiellement sa carrière de journaliste littéraire.
A travers ses textes publiés, Zola s'affirme comme écrivain.
Il publiera également dans la presse une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons.
Sa dernière publication sous cette forme date de1868. A travers son métier, c'est un journaliste
qui créé la polémique, il affiche ses opinions, sa haine mais aussi ses goûts. Il utilise également
la presse en complément de ses œuvres littéraires.
Il retrouve du travail dans le journalisme en 1869 et devient journaliste politique. Ses interventions
dans la presse marquent alors son engagement. Il attaque, et de façon directe.
Mais son engagement est aussi littéraire. Entre 1871 et 1893, il écrit et publie la série
des
Rougon-Macquart, un ensemble de vingt romans qui marque le triomphe du mouvement
littéraire appelé “Naturalisme”. Avant-même de rédiger le premier roman, Zola avait dressé en 1868
et en 1869 un arbre généalogique de ses personnages.

Zola est un écrivain engagé dans sa citoyenneté. Il s'engage ainsi dans l'affaire Dreyfus en 1897,
puis en publiant le 13 Janvier 1898, dans
l'Aurore, l'article « J'accuse » :


J'ACCUSE...!

Lettre à M. Félix Faure, Président de la République.
Monsieur le Président,
Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour,
d'avoir le souci de votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacé de la plus honteuse, de la plus
ineffaçable des taches?
Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les cœurs.
Vous apparaissez rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique que l'alliance russe
a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition
universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté.
Mais quelle tâche de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable
affaire Dreyfus ! Un conseil de guerre vient par ordre, d'oser acquitter un Esterhazy,
soufflet suprême à toute vérité, toute justice.
Et c'est fini, la France a sur la joue cette souillure, l'histoire écrira que c'est sous votre présidence
qu'un tel crime social a pu être commis.
Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice,
régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas
être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l'innocent qui expie là-bas,
dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis.



Zola a été outré par la condamnation du capitaine Alfred Dreyfus, ce qui l'a poussé à s'engager
encore plus dans sa citoyenneté en exprimant son opinion dans cette affaire pour que la justice soit faite.
Les conséquences de son engagement seront à la fois positives et négatives. Grâce à son intervention,
l'affaire Dreyfus va être relancée en prenant une ampleur politique et sociale.
Mais suite à cette affaire, ses biens vont être saisis par la justice pour ensuite les revendre aux enchères.
Par la suite, Zola incarnera à lui seul le traître de la patrie et de l'armée. Ensuite, il s'exposera
à des poursuites judiciaires et se fera assigner pour diffamation. Ils s'exilera par la suite à Londres.
Il fut attaqué de tous cotés : dans la presse, des caricatures, des chansons... tous vont se rassembler
pour l'insulter et le diffamer. Malgré tout cela, Zola ne regretta jamais son engagement dans cette affaire.
Mais, de retour de Médan, Zola meurt d'asphyxie.

Zola utilisa également ses romans pour dénoncer des fait de société, pas obligatoirement connus de tous.
Il n'a pas peur de prendre position quand il le juge nécessaire. Il utilise sa plume et ses mots,
comme arme pour dénoncer les injustices, aborder des sujets qui lui tiennent à cœur et faire ressortir
la vérité.
Pour lui, écrire la série des Rougon-Macquart, c'était dénoncer les différentes injustices dans la société
de son époque mais aussi de montrer et de dénoncer l'influence du milieu sur les individus.
Ainsi, à travers la série des Rougon-Macquart, Zola rapporte ces faits grâce aux personnages
de ses romans qui subissent cette influence.
On peut donc noter que dans la série des Rougon-Macquart, certains personnages marquent bien
cette influence comme Bonnemort dans
Germinal qui subit l'influence de son milieu, la mine.
Elle l'a « abimé » physiquement mais aussi moralement puisqu'il tuera Cécile, la fille des Grégoire
sur un coup de « folie ». Il dénonce également les tares héréditaires que l'on peut remarquer
chez Jacques Lantier ainsi que chez son frère Etienne. Ils ont tous deux hérités de l'ivresse
maladive de leur mère et de la folie qui s'en suivait.
En tant qu'écrivain, Zola peut instruire le public et par la suite éclairer et guider leur opinion
grâce aux revues et aux journaux. Il s'engage par son écriture en variant les styles et les genres
pour mettre plus de conviction dans ce qu'il défend. Zola montre que « les petits »
dans
La Fortune des Rougon et dans Germinal se révoltent pour des causes justes,
mais qu’au final, ils finiront par se faire écraser.