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VIE DU LYCEE

Marche pour la cérémonie des Turcs
de Lully par La Pelegrina




Toccata seconda arpeggiata
de Kapsberger par Fluvio Garlaschi















LA SEMAINE DE L’ART 2009-2010

MUSIQUE BAROQUE par l’ensemble LA PELEGRINA

(reportage d’Anaïs COTTEREAU, Céline RIBAUT et Mélodie CLAIREAU)


Quoi de mieux qu'un peu de musique baroque pour démarrer la semaine de l'Art édition 2009-2010 ?
C'est l'ensemble La Pelegrina qui s'est chargé de nous transporter au coeur du XVIIe siècle ce lundi
matin.
Ce groupe baroque, formé il y a quelques années, se compose d'un violoniste, d'une claveciniste,
d'une violoncelliste et d'un théorbiste. Ils ont tout d'abord joué la
Marche pour la cérémonie des
Turcs
de Jean Baptiste Lully, extrait du Bourgeois gentilhomme de Molière et Lully.
Puis chaque musicien a présenté son instrument, accompagnéd'une courte interprétation en solo.
Le clavecin de Magali Rougerin- Mingam est un instrument de l'époque moderne, éclipsé par le
piano au XIXe siècle.
« Il est uniquement en bois et ses cordes sont pincées et non frappées
comme le piano, il se rapproche plus de la guitare »
précise-t-elle . Il était l'instrument de la
monarchie et de l'art musical français. Ensuite, c'est Laure Balteaux qui nous a présenté son
violoncelle de type baroque puisqu'il ne possède pas la pique qui permettrait de le rehausser
pour le confort du musicien. Fulvio Garlaschi, est le théorbiste du groupe. Son instrument fait
partie de la famille du luth, il émet un son grave et se compose de 14 cordes. C'est également
un instrument du XVIIIe siècle malheureusement disparu des salles de concert. Et, pour finir,
Olivier Mingam, improvise un air sur son violon baroque, un peu différent et moins confortable
que le violon contemporain. Effectivement, son manche est plus renversé et légèrement plus
long, sa caisse de résonance est plus puissante.
« Nous essayons de retrouver les sensations
d'avant, de retrouver les instruments de l'époque et leur confection originale »
, cela résume
la motivation de ces musiciens classiques à s'investir dans cette formation et à jouer parfois
devant des élèves de collèges ou lycées, d'autant que l'histoire et la littérature offrent des
entrées privilégiées:
« Nous avons choisi ces compositions car elles sont plutôt classiques
et qu'elles peuvent être mise en relation avec les cours comme le
Bourgois Gentilhomme ».
Mais la pédagogie est vite rattrapée par la passion. Cette musique
« est basée sur la danse
et le rythme est joyeux ce qui nous motive et nous entraine »
.
C'est un groupe passionné qui ne nous a pas seulement joué de la musique mais qui a aussi
pris le temps de nous faire partager l'amour qu'ils portent à leur instrument sans oublier de
nous raconter leur histoire.


ARTS DU CIRQUE: Les compagnies TAPAJ et DUHAUTENBAS
(reportage de Faustine JOUSSEAU et Laura POTIER)

A l'occasion de la semaine de l'Art 2010, les compagnies Tapaj et Duhautenbas se sont produites
au Lycée Sud, ce lundi midi. TAPAJ (Tous Associés Pour l'Art du Jonglage) est né du regroupement
de six jeunes Manceaux passionnés par la Jonglerie et le Théâtre. Cette école itinérante est dirigée
par François Guillon, ancien élève du Lycée Sud, ayant pour loisir le jonglage. Il a passé son Bac
puis a décidé d'entreprendre des études à l'école du cirque de Bruxelles. Il a ensuite obtenu le BIAC
(Brevet d'initiateur aux Arts du Cirque délivré par la Fédération Française des Ecoles de Cirque.
François Guillon développe et coordonne le secteur pédagogique de la compagnie à travers le
montage de projets, l’encadrement des stages loisirs initiation et perfectionnement ainsi que des
formations pour adultes. L'association encadre des stages de loisirs et des stages formateurs
d'initiation aux Arts du Cirque avec spécialisation « Jonglage ». Elle se déplace là où elle est
demandée c'est à dire établissements scolaires, entreprises, festivals et interventions artistiques.
La compagnie Tapaj a participé à « Le Mans fait son Cirque » en 2003 avec leur numéro
« Les Jonglos » et au Forum Jeunes depuis dix ans avec une animation de Bolas.
La compagnie crée des spectacles avec des professionnels et parfois des adhérents amateurs.
Elle propose aussi des ateliers Cirque. Le but de l'école Tapaj est de contribuer au développement
harmonieux des personnes (enfants et adultes) par l’intermédiaire de l’activité corporelle,
de l’expression, de la créativité par le jeu et par le spectacle inhérent aux Arts du Cirque.
Cette école touche tout public, des plus jeunes aux adultes dans les entreprises. Le club
Jonglage est le plus développé surtout dans la tranche d'âge 13-25 ans.

ARCHITECTURE - Exposition Daniel SAINTAGNAN
(reportage de Doriane GOUPIL, Aurore BLOUIN et Simon ROCHER)

Cette semaine, dans le cadre de la semaine de l'art, le lycée accueille l'exposition Traces et Tracés
de Daniel Saintagnan, architecte décédé en 2004. Il s'est installé en Sarthe en 1981, juste après
l'obtention de son diplôme.
Il s'est rapidement associé a Philippe Duvergey en 1983. Son travail est essentiellement centré
sur l'architecture extérieure. Il est ainsi à l'origine de la construction de l'amphithéâtre de l'UFR
de Lettres de l'université du Maine ou le lycée Touchard mais il a également travaillé sur l'intérieur
de bâtiments comme celui du Crédit Mutuel du Mans. Son travail ne se limitait pas à la construction
de structures, il réaménageait et rénovait également d'anciens édifices. Il a beaucoup travaillé
sur le Mans et ses environs comme le pôle Novaxis au Mans, la maison de retraite de Coulaines,
la mairie de Loué, des logements collectifs à Neuville...
Les photos prises par Daniel Saintagnan et son associé servent d'illustrations au catalogue publié
en 500 exemplaires. De nombreuses associations sarthoises ont aidé à financer ce projet. Par cette
exposition Mme Gilsoul rend un émouvant hommage à son conjoint.


Guillaume Tristant, réalisateur de films (reportage de Charly PIAU et François LETESSIER)

Durant la matinée du 9 février, Guillaume Tristant, est intervenu pour nous parler de sa passion
qu'est le cinéma. Celui-ci réalise des courts-métrages avec l'aide d'élèves de différents établissements
scolaires, mais aussi des centres de loisirs. Réalisateur mais aussi compositeur il travaille sur des
productions cinématographiques depuis l'an 2000.
Pour en arriver jusque-là, il à du passer par différentes écoles de cinéma dont celle de Nantes.
Aujourd'hui il vit pleinement de sa passion à un rythme effréné. Le réalisateur de 27 ans tient un
studio au Mans depuis un ans et demi où il peut se consacrer entièrement à ces projets. Durant
ces deux heures, il nous a expliqué la recette pour obtenir un film « efficace » grâce à de nombreux
exemples comme le film (
Rock, ou encore Le Silence des Agneaux).
Son intervention nous a permis d'avoir un autre regard sur toute la post-production, essentielle pour
réussir un film. Homme sympathique et jovial, il a accepté de répondre à nos questions: « Quelle a
été votre cursus scolaire ? » « Pourquoi s'orienter vers le cinéma ? » (à écouter sur la web radio du
lycée
). Il nous a fait part de ses ambitions pour le futur, comme celui de faire des longs-métrages ou
encore de composer des musiques pour des tournages professionnels; nous lui souhaitons de réussir
dans le vaste monde du cinéma. La rencontre avec Guillaume Tristant, une expérience enrichissante !

LES MASQUES d’Eric MINETTE et Emmanuel SIX (reportage de Margaux POUSSIN et Faustine JOUSSEAU)

Dans le cadre de la semaine de l'Art, Éric Minette, plasticien, comédien et vidéaste accompagné
par Emmanuel Six, ingénieur du son et créateur sonore, ont rencontré des élèves du lycée Sud
pour leur présenter leur travail.
Ce sont en effet des créateurs d'un genre complètement nouveau. Ils réalisent des performances
visuelles en projetant notamment des masques sur des visages. Ils ont fondé la compagnie
les Zoms,
un espace de création totalement débridé: photos, vidéos, films d'animations... Ils ont raconté leur
parcours, l'évolution de leurs recherches et de leurs créations. Pour la semaine de l'Art, ils ont
souhaité cibler leur intervention sur leur travail actuel: des masques africains projetés sur des
visages humains, des images du passé sur des figures actuelles, des couleurs numérisées sur
un support bien vivant.

Même s'ils ne se considèrent pas comme des « artistes », Eric Minette et Emmanuel Six élaborent
constamment de nouveaux projets. Le fait d'utiliser la projection d'images et de masques sur l'homme
et même l'animal les place dans un entre-deux. En effet, Eric Minette nous explique:
« J'ai l'impression
que je suis d'une génération qui est à cheval entre la tradition de l'art telle qu'elle a été enseignée
pendant des millénaires et puis la modernité du matériel et la possibilité de travailler avec le virtuel.
Et être à cheval entre les deux et c'est plutôt intéressant »
. Il a fait les Beaux arts à une époque où
il y avait des ateliers de peintures, des ateliers de gravure et des ateliers de sculpture, les vidéo-
projecteurs n'existaient pas, lui-même fut un peu réticent à l'informatique à une certaine époque
jusqu'au jour où il découvrit leurs capacités. Mais ils ne veulent pas rentrer dans la masse des
créateurs modernes et informatisés. Il veulent que leurs créations fassent le lien entre les anciennes
techniques et les nouvelles technologies.

Le résultat est spectaculaire bien qu'inachevé. Ils ne cherchent pas à plaire, ils veulent surtout
susciter la curiosité chez les spectateurs. Un pari réussi.

LE CHOCOLAT - Exposition et Lectures gastronomiques
(reportage de Simon ROCHER et Justine ORIARD)

Le lycée Sud, lors de la 6è édition de la semaine de l'art, reçoit l'exposition réalisé par les élèves
de la seconde MVA2 dans le cadre de leur cours de français. Leur professeur, Mme Agbalé et la
documentaliste, Mme Bidault, ont ainsi mis en place un projet sur le goût du chocolat qui a aussi
conduit à l'écriture de textes poétiques « chocolatés ».
Ce travail, présenté au CDI, a amené les élèves à réaliser des affiches avec l'aide de leur professeur
d'Arts appliqués, M. Boutellier. Ce projet a permis un partenariat avec le lycée Hélène Boucher et la
classe de CAP pâtisserie. Il prendra fin au mois d'avril, date à laquelle les pâtissiers en herbe
inviteront leurs camarades du lycée Sud à les rejoindre pour apprendre à déguster.

Pour redonner suite à ce travail, Mme Bidault a invité Didier Lastère, comédien, metteur en scène
et co-directeur du théâtre de l'Ephémère, à participer à cette semaine de l'art car, dans la bouche
du comédien, le chocolat devient un véritable Art « de vivre ». D'autres partagent ce point de vue
comme Pierre Hermé, auteur de
Carrément chocolat dont Didier Lastère nous a fait la lecture de
larges extraits avec l'enthousiasme, la passion et la gourmandise des mots qu'on lui connaît.
Il nous a invité à un voyage dans l'univers du chocolat et de ses vertus partant d'un bref historique
et abordant six grands thèmes suivant l'abécédaire:

Addiction, Conversation, Couleur, Fondant, Pourcentage et Sensuel.

Cette lecture a donné lieu à un moment de partage et de découverte, puisqu'à la fin, Didier Lastère
a offert à tous des recettes de gâteaux chocolatés ainsi qu'une dégustation de toutes sortes de ce
merveilleux produits, qui, au fil des mots, nous est apparu comme bien plus qu'une simple friandise.

Charles POTTIER, dessinateur et animateur sur “Avatar” (reportage de Laura POTIER et Doriane GOUPIL)

Pour la semaine de l'art, Charles Pottier - manceau d'origine - est venu nous présenter son travail
sur l'image dans le dessin animé mais aussi sur les films en 3D et, plus particulièrement, sur la
dernière super production de James Cameron,
mondialement connue: Avatar.
Après avoir fréquenté l’école de BD d’Angoulême, Charles Pottier est tout naturellement devenu
dessinateur, il est notamment l’auteur d’une bande dessinée
: Alice ou l'appel du vide. Il s’est
ensuite spécialisé dans la 3D pour exercer un métier rare: celui de modéliste de mouvements.
Son travail consiste en la capture de mouvements réalisée à l’aide de capteurs placés sur les
articulations d'une personne humaine. Les données sont ensuite transmises à un ordinateur
et traitées par un logiciel qui les transforme en images 3D.
Ce travail de modéliste est minutieux et exigeant car il faut vérifier que tous les mouvements
sont « valides » : une mauvaise capture oblige à tout recommencer. A propos d’
Avatar, Charles
Pottier nous a confié que ce film est, en réalité, un mélange de dessins animés et d'effets spéciaux.
Nous avons ainsi appris que tous les décors sont faux; notamment la fameuse planète Pandora
et que 95% du film est construit à partir d'images de synthèse. Il nous a également « soufflé »
que contrairement à ce que beaucoup pensent,
Avatar a été réalisé en Nouvelle Zélande et
non aux États-Unis car « aux USA la technique n'est pas suffisamment performante ».
A propos du budget colossal de ce film, dont chacun a entendu parlé, Charles Pottier nous a
affirmé que l'argent avait été utilisé « à bon escient ». Il avoue être chanceux car, parmi les
nombreux techniciens de l'image sollicités dans le monde entier pour participer à la réalisation
d’
Avatar, rares sont ceux qui, comme lui, exercent la profession de modéliste de mouvement

et qu’il a pu être retenu. Enfin, il nous a confié qu'il est jusqu'à maintenant satisfait des critiques
de ce film qui reconnaissent unanimement la qualité technique du travail réalisé. Cependant, Il
avoue que la magie ressentie par le public n'opère plus vraiment sur lui et ses collègues puisqu’ils
connaissent désormais tous les rouages de leur œuvre.


“PIROGUE”, une pièce de Jean-Yves PICQ, jouée par les élèves de Terminale L
(reportage d’Anaïs COTTEREAU, Justine ORIARD et Mélodie CLAIREAU)

L’histoire : Des "eux" et des "elles", des Européens qui partent en expédition sur un fleuve d'Afrique.
Ils font le voyage en pirogue, pilotée par un autochtone. Ils ne profitent pas un seul instant de leur
périple: le paysage leur échappe, n'ayant pour toute préoccupation que leurs relations réciproques
hommes-femmes. Ils finiront livrés à eux-mêmes, sans bateau, sans guide...

Nous retrouvons à travers l'écriture de Jean-Yves Picq, un scripte très rythmé et très particulier où
les répliques s'enchainent dans une syntaxe peu commune
« que c'est pas certain que ça te déforme
pas avec des tels de ceux là comme !»
La vivacité de cette écriture très particulière sollicite en
permanence l'énergie des comédiens; pas de répits dans l'échange, tout doit être mené sans pause
pour faire apparâitre la violence du propos. La langue de J-Y Picq dit alors avec force les préjugés
de ce monde qui se retrouvent et se heurtent au milieu de cette pirogue, ou plutôt cette galère, où
l'égocentrisme et l'ethnocentrisme des personnages s'exprime tout au long du voyage.
Le dialogue entre les hommes et les femmes semble totalement impossible, l’incompréhension des
occidentaux face à l'Afrique qu'ils découvrent est totale. Ces Européens ne prennent pas le temps
de contempler ce monde nouveau qui les entoure, ne font pas l'effort de s'intéresser à une culture
qui leur est étrangère, préoccupés seulement de leur petite personne et des désagréments du voyage:
la chaleur et les moustiques. Et si le soleil pouvait être mis « sur variateur à leur convenance » !
La mise en scène proposée par les élèves de terminales L met ainsi l'accent sur le rejet de l'autre
et particulièrement de l'autochtone a qui ils coupent violemment la parole dès lors que son chant
traditionnel, et pourtant magnifique, ne les amuse plus. On rit bien sûr devant ce spectacle mais,
là encore, le rire nous renvoie à des réalités et des comportements dont nous ne sommes pas

fières et qui,pourtant, sont le reflet des nos vies quotidiennes.

Rencontre avec l’écrivain Charles PENNEQUIN (reportage de Charly PIAU et François LETESSIER)

1 jour Charles Pennequin est arrivé dans la classe
1 jour son attitude nous a d'abord interpellé
1 jour il nous a hypnotisé
1 jour par la force de ses écrits
1 jour il nous a éblouis
1 jour mêlant engagement et rêverie
1 jour il nous a appris que la rime n'est pas utile
1 jour tout le monde peut écrire à sa guise c'est sa devise
1 jour....................... et c'est à vous de continuer.

Poète et écrivain iconoclaste, il écrit dans des revues, sur des murs, dans sa voiture, sur des blogs,
dans des carnets et dans des magasins, il écrit comme il vit, un peu à côté. “Il est né le 15 Novembre
1965 à Cambrai. A l'heure actuelle, il cherche à comprendre la vie. Charles Pennequin écrit un livre
pour ça. Si au bout du livre on n'a rien compris, alors il faudra laisser tomber le livre par terre.
Peut-être même le livre tombera pas terre avant. Charles Pennequin écrit un livre qui aide à rien
comprendre au vivant. CharleS Pennequin est vivant. Absolument vivant.” (© pol-editeur.com)